Comment réagir face à une brûlure, un étouffement ou un malaise ? Que faire en cas de blessure lors d’un accident, une chute, une électrisation ? Comment apprendre les gestes qui sauvent ? Comment secourir une personne qui présente une urgence vitale ?
Comment se former aux premiers secours ?
Tout cela peut s’apprendre en une ou deux journées de formation. Ce mois-ci, je me suis formée pendant deux jours au SST, c’est-à-dire Sauveteur Secouriste du Travail. Et j’ai envie de vous partager quelques conseils autour du secourisme. J’ai surtout à cœur de vous transmettre l’élan et l’importance de consacrer quelques heures de votre temps à l’apprentissage des premiers gestes de secours.
Pour ma part, j’ai déjà suivi deux fois le PSC1, c’est-à-dire Prévention et Secours Civiques niveau 1, avec les Pompiers et la Croix Rouge. Ce sont deux organismes bien connus pour la formation aux premiers secours. Le PSC1 s’apprend en une journée. Il donne une base pour s’initier aux gestes qui sauvent à réaliser dans le cadre civil, auprès des proches, sur la voie publique… Alors que le SST, Sauveteur Secouriste du Travail s’effectue sur 14h et apporte aussi la réglementation dans le cadre du travail.
Dans les 2 cas, la formation dispensée est à la fois théorique et pratique, avec des mises en situation, des exemples de cas, de la documentation.
Pour les personnes en profession libérale, sachez que la Maison des Professions Libérales propose de multiples formations. Deux journées par an peuvent être « offertes » et consacrées à la certification SST. Il est conseillé d’effectuer tous les deux ans une journée de « recyclage », une remise à niveau. Car heureusement ce sont des gestes rarement pratiqués, ils peuvent donc s’oublier.
Quels sont les gestes qui sauvent ?
Lors des formations PSC1 (Premiers Secours Civiques) et SST (Sauveteur Secouriste du Travail), nous détaillons les 4 étapes à suivre :
- PROTÉGER
- EXAMINER
- ALERTER
- SECOURIR
PROTÉGER, c’est observer la situation et détecter s’il y a des dangers persistants ou menaçant les personnes présentes. Dans la mesure du possible, supprimer ces dangers, sans se mettre en péril.
EXAMINER pour observer sur la personne les signes de dangers vitaux. Est-ce que la personne saigne abondamment ? S’étouffe-t-elle ? Est-ce qu’elle répond ? Est-ce qu’elle respire ? Apprendre à reconnaitre cet ensemble de signes permet de mieux savoir comment réagir et secourir.
ALERTER les secours en faisant le 15 (SAMU), le 112 (numéro d’urgence européen) ou encore le 18 (les Pompiers). Les prévenir le plus tôt possible permet leur intervention rapide. Il est important de bien répondre à toutes leurs questions, notamment de préciser le lieu exact et la nature de l’accident. De même, il est préférable de toujours raccrocher en dernier.
Comment secourir une personne ?
SECOURIR peut prendre différentes formes en fonction des signes vitaux observés. L’ensemble des exemples suivants est à mettre en application si vous le pouvez, tout en appelant les secours.
Si la personne s’étouffe et ne peut plus ni parler, ni respirer, il faut l’aider à désobstruer les voies respiratoires. Pour cela, donner une à cinq tapes assez fortes entre les omoplates. Si cela ne fonctionne pas, faire quelques fortes compressions abdominales avec le poing fermé. Cette méthode de Heimlich s’apprend bien en formation SST ou PSC1. Ou alors faire des compressions thoraciques si c’est une femme enceinte ou une personne obèse.
Cependant si c’est une obstruction partielle et que la personne respire et tousse, ceci n’est pas la méthode appropriée. Plutôt l’encourager à tousser et la mettre au repos. Ne surtout rien lui faire avaler d’autre.
En cas de saignement, il est important de compresser l’origine du saignement pour arrêter celui-ci.
Dans le cas où une personne respire, mais ne répond pas, si elle est inconsciente, la mettre sur le côté en P.L.S : Position Latérale de Sécurité. Cela lui permet de continuer à respirer.
Autrement, si la personne ne répond pas et ne respire pas, après avoir téléphoné au 15 ou 112, un massage cardiaque peut être nécessaire. Ou encore, utiliser un défibrillateur. Pour savoir où sont situés les défibrillateurs les plus proches, il y a l’application « Staying Alive » qui les cartographie.
Une personne se plaint d’un malaise avec des symptômes qui ressemblent à l’Accident Vasculaire Cérébral ou l’accident cardiaque. Les signes qui alertent sont : douleur vive dans les membres, sensation d’écrasement dans la poitrine, nausée, suée, trouble de la parole ou de la vision, douleur à la tête très forte et lancinante, paralysie faciale, trouble de l’audition avec vertige ou trouble de l’orientation… Mettre alors la personne au repos, appeler le 15 ou 112 et la réconforter. Un avis médical est indispensable.
Enfin, en cas de brûlure, arroser d’eau à température ambiante la zone concernée est un bon réflexe. De même, avoir à disposition chez soi, dans la voiture et au travail une trousse de secours.
Comme en naturopathie, cet ensemble de gestes est lié a du bon sens. Je ne peux que vous encourager à vous former auprès d’organismes certifiés pour approfondir ces connaissances de pratiques qui peuvent sauver.
Je remercie Sylvain Aschieri de l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) et la Maison des Professions Libérales avec qui je me suis formée au Sauveteur Secouriste du Travail. Bien sûr tout ce qui est écrit dans cet article ne dispense pas de l’avis d’un médecin, c’est pourquoi téléphoner au 15 ou 112 reste un bon réflexe dans toutes ces situations.
Audrey Dupont
Naturopathe,
Réflexologue,
Massage
Sur Rdv à Unis-vers 21 :
21 Boulevard Jacques Millot
49000 Angers
Quartier de la Madeleine
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